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Notre Dame de Nize est un sanctuaire dédié à la Nativité de la Vierge Marie, qui remonterait aux premiers siècles du christianisme.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, le culte de la Vierge se développe. C'est la conséquence probable du dogme de l'Immaculée Conception (proclamé le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX), relancé par les apparitions de Lourdes en 1858. La fréquentation des lieux de culte voués à la Vierge augmente. La chapelle de Notre Dame de Nize voit un afflux de fidèles. La création du réseau de chemin de fer, facilitant le déplacement des pèlerins, provoque un important rayonnement local. Cela perdurera pendant la première moitié du XXème siècle.
Autrefois, le pèlerinage du 15 août donnait lieu à une véritable kermesse, avec stands, repas, boissons et vente d'objets souvenirs en extérieur. La statue de la vierge, qui se trouve aujourd’hui dans l’église Saint Pancrace de Lunas, était remontée dans la chapelle de Nize lors d'une procession.
Parmi les grâces sollicitées de Notre Dame de Nize, on demande en particulier la guérison des infirmités de la vue. Après avoir prié au sanctuaire, on se rend à la fontaine miraculeuse pour laver les yeux au moyen d'un linge mouillé dans l'eau salutaire, et qu'on laisse suspendu aux branches des arbrisseaux. En juillet 2011, l'association des Amis de Lunas a installé un support destiné à recevoir les mouchoirs, évitant ainsi leur dispersion.
Aujourd'hui, plus de 200 personnes viennent à Notre-Dame de Nize lors des deux pèlerinages majeurs, le 15 août à l'occasion de l'Assomption de la Vierge Marie, et le 8 septembre, fête de sa Nativité.
Plus de 200 personnes étaient réunies pour la messe et le repas partagé du 15 août 2023.
Les pratiques de dévotion populaire ont occupé une place significative dans le passé, mais elles existent toujours en ce début du XXIème siècle. Témoins privilégiés d’une civilisation, elles ont mobilisé les aspirations spirituelles d’hommes et de femmes de toutes époques et de toutes conditions en rejoignant leurs préoccupations quotidiennes. Cette expression de la foi, avec ses valeurs symboliques et expressives, a notamment été tournée vers la Vierge Marie depuis le Moyen Âge, et ne cesse, aujourd'hui encore, d’attirer des pèlerins du monde entier dans divers lieux.
Ces lieux qui guérissent les corps et les cœurs…
« A Notre Dame de Nize, j'ai été interpellé par la sérénité des lieux, dont témoignent également tous les visiteurs.
Mais ce qui m’a le plus interrogé, c’est la Fontaine des Yeux, avec sa statue de la Vierge Marie impeccablement bien entretenue, et bien sûr la pratique qui consiste à laisser son mouchoir après s’être lavé les yeux avec l’eau de la source pour demander le soulagement ». Frère Marie Pâques
La piété populaire, surtout quand elle nourrit une relation féconde avec la Liturgie, procure des éléments stimulants et accroît d’une manière efficace son dynamisme et sa créativité. Sous des apparences multiples elle est un outil de médiation dont la seule fonction est de relier la terre et le ciel, le monde visible et invisible.
Voyage de presse sur la dévotion populaire
Invitée par Les Compagnons du Sens, la presse nationale a été conviée, du 4 au 6 Octobre 2022, à un parcours de 3 jours dans le nord de l'Hérault, le sud de l'Aveyron, en passant par les Monts de Lacaune jusqu'au pied du Larzac, à la découverte de sites, qui, depuis des milliers d'années, apportent soulagement et guérison aux femmes et hommes de toutes conditions : de l'eau de source qui soigne les yeux à Notre Dame de Nize, qui guérit les maladies de peau à Saint Méen, la peste repoussée à Notre Dame de Capimont, la parole qui se libère à Notre Dame de Parlatges, la Vierge qui apparaît à Notre Dame du Dimanche pour faire respecter ce jour de repos, une statue miraculeuse à Notre Dame du Suc, et le Conservatoire de Tastavy qui nous plonge dans l'histoire religieuse locale.
L’origine du sanctuaire de Notre Dame de Nize remonte à une date imprécise, qui peut se situer aux premiers siècles du christianisme, tout comme l’Abbaye de Joncels, dont il dépendait. En pleine prospérité dès 1135, il se trouve mentionné à cette date dans la Bulle restée célèbre du Pape Innocent II, confirmant à l’Abbaye de Joncels la possession de 28 églises, parmi lesquelles, " Sancta Maria de Aniza ".
Érigée en prieuré, cette église est citée en 1223 dans le Rôle des Églises du Diocèse de Béziers sous le titre de " Prior de Transiliaco et Eniza ". Le Prieuré de Nize servit de paroisse jusqu’à la Révolution, englobant les hameaux de Nize, le Val de Nize, La Dournié, Vasplongues, Briandes, Serres, Gours et autres fermes depuis disparues. Cette paroisse était très étendue et comptait au XVIII ème siècle dix-neuf feux, totalisant plus d’une centaine d’âmes.
Voici les noms de quelques Prieurs, nommés par l’Abbé de Joncels, qui se sont succédés à la paroisse de Nize. Béranger Alaman est le premier qui nous soit connu (1358). Aux XVII ème et XVIII ème siècles nous avons pu noter les noms des Ferrieu, Dejean, Arsson, Gros, d'Antane, Jacques Azemar et Antoine Privat, dernier des prieurs, qui, se soumettant aux termes du décret du 26 Décembre 1790 de l’Assemblée Nationale, accepta de prêter le serment exigé par la loi. Il accomplit cet acte le dimanche 30 Janvier 1791 dans son église de Notre-Dame de Nize, à la fin de la messe paroissiale de dix heures, en présence du Maire de Lunas et des autres Officiers Municipaux. Lors de la suppression de la paroisse de Nize et de son annexion à celle de Lunas, le Prieur Privat, dépossédé de son bénéfice, devint curé d’Octon, où il mourut en 1837.
Au XIX ème siècle, des ermites vinrent s’établir dans l’ancien prieuré, où le service religieux dominical était assuré par le vicaire de Lunas. Grâce à leur présence, les fidèles de l’ancienne paroisse et des environs immédiats reprirent l'habitude d'y venir régulièrement implorer la protection de la Divine Mère. Actuellement, rien ne subsiste de l’église primitive, la partie étroite de la nef et le clocher sont les seuls vestiges des constructions du Moyen Age.
D’assez fréquents services religieux sont célébrés dans ce sanctuaire par le Père-Curé de Lunas, mais les deux manifestations les plus importantes sont les pèlerinages du 15 Août et du 8 Septembre, qui attirent de nombreux fidèles venus de tous les environs et principalement de l’Escandorgue. A l’Indulgence plénière, accordée par le Bref du 9 Mai 1836 du Pape Grégoire XVI, il faut ajouter la persistance de la confiance des fidèles dans la guérison des infirmités de la vue par l’eau de la Fontaine Miraculeuse, située à 200 mètres environ du sanctuaire.
Il y a encore quelques années, le retour du pèlerinage du 15 Août se faisait en procession durant laquelle les participants chantaient le cantique composé à cet effet par M. Alfred Boulouys, et se terminait à l’église de Lunas, malgré la distance et la chaleur. Actuellement, c’est par le cantique spécial de M. E.Sicard, curé de Lunas, écrit en 1921, que se clôturent au Sanctuaire même ces pèlerinages dans une atmosphère de dévotion, de joie et de fraternité.
Petit livret souvenir édité en 1932 - Les Plaques photographiques (collection Max Commeignes) datent de 1905-1908
In reliquo reposita est mihi corona justitiœ quam reddet mihi Dominus, in illa die, justus judex.
II.TIM. IV-8
(Sur un air ancien)
Au fond du val ombreux, Notre-Dame de Nize,
Nous venons te prier dans ta sainte maison,
Au pied de l'Escandorgue à la cime indécise
Que revêt tour à tour l'azur et le gazon (bis).
Dans les siècles lointains, Notre-Dame de Nize,
Avant l'invasion des troupes du coran,
Nos ancêtres pieux ont bâti ton église
Avec le grès du mont, les galets du torrent (bis).
Un moine de Joncels, Notre-Dame de Nize,
Au cœur d'un chêne altier a ciselé ton front,
Et gravé sur ta lèvre un sourire si bon (bis).
Puis, placé dans tes bras, Notre-Dame de Nize,
Jésus, fruit de ton sein, Jésus, Dieu de ton cœur,
Qui dans ses doigts mutins, cache, ô douce surprise,
La couronne d'amour, de gloire et de bonheur (bis).
Nos pères sont venus, Notre-Dame de Nize,
Aux temps de leurs malheurs, vers ton cœur maternel,
Qu'ils savaient pour chacun, plein de tendresse exquise,
Epancher leur douleur, au pied de ton autel (bis).
Sur leurs pas, nous aussi, Notre-Dame de Nize,
Quand la guerre a sonné le glas sur nos foyers,
Nous avons tous couru, pendant l'horrible crise,
Confier à ton cœur le sort de nos guerriers (bis).
Et tu nous as sauvés, Notre-Dame de Nize,
Tu fis de tes Français, des vaillants, des héros,
Dans les Gestes de Dieu, les leurs sont les plus beaux (bis).
Nous dirons à nos fils, Notre-Dame de Nize,
De venir, eux aussi, te demander demain
La couronne du juste, aux bons chrétiens promise,
Que ton Fils nous réserve et qu'il tient en sa main (bis).
E. SICARD Nihil obstat : J COULONDRE, Prot. Ap., Vic. Gen. Montpellier, le samedi 16 avril 1921.
Ernest SICARD fut curé de Lunas du 12 octobre 1919 à juillet 1925 (nommé à Aniane)